L’île de Sado, pépite de la mer du Japon
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Ce petit bout de terre dans la mer du Japon, au large de la ville de Niigata, est la destination rêvée des amoureux de randonnée et des adeptes de découvertes culturelles. Ancienne terre d’exil d’intellectuels hostiles au gouvernement avant l’ère Edo (1600-1868), renommée pour ses mines d’or en activité jusqu’en 1989, l’île de Sado est appréciée des visiteurs pour sa nature sauvage et préservée, ainsi que pour ses nombreux festivals et évènements culturels organisés tout au long de l’année.
Elle regorge de points d’intérêt, comme le petit village de Shukunegi, situé à quelques kilomètres de la ville d’Ogi, au sud de l’île. Ce village de pêcheur, datant de l’époque Edo, est une petite merveille, où l’intégralité des maisons et magasins sont construits en bois, exactement comme il y a deux siècles. En remontant la côte est se dévoile bientôt la région d’Iwakubi, dont les rizières en terrasses Iwakubi Shoryu Tanada sont une étape conseillée. En plus d’admirer la prouesse de leur édification, on peut apprécier, à leur sommet, un panorama incroyable sur la côte.
Ensuite, cap au nord en direction de la plage de Futatsugame, l’une des plus célèbres de l’île. Spot réputé de surf, elle est également très appréciée par les amateurs de camping, et a même été classée parmi les cent plus belles plages du Japon. Enfin, ne manquez pas deux des principaux temples de l’île : le Myosen-ji dans la ville de Mano, où l’on trouve la seule pagode à cinq étages de la préfecture de Niigata. Et le Seisui-ji, dressé au milieu de cèdres centenaires près de la rivière Ono, qui est l’un des temples de la route de pèlerinage des sept dieux de la fortune de Sado.
Une culture riche
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Sado est réputée dans tout le Japon pour ses représentations de théâtre Nô, très ancré sur cette île. Bienheureux vestige d’une situation qui l’est beaucoup moins : ce sont grâce aux intellectuels en exil sur l’île que cet art s’est implanté sur le territoire. Certains ont eu une influence déterminante comme le dramaturge Zeami Motokiyo qui a contribué à codifier et parfaire le Nô lors de son exil à Sado au XVe siècle. Mais c’est surtout Nagayasu Okubo, député et ancien acteur de théâtre, qui a popularisé cet art lors de son installation sur l’île au XVIIe siècle. Plus de 200 scènes se sont alors ouvertes, et même si leur nombre a grandement chuté depuis (il n’en reste qu’une trentaine d’actives aujourd’hui), de nombreuses représentations sont organisées chaque année. Les spectacles ont lieu principalement d’avril à octobre, une information à prendre en compte si vous souhaitez pouvoir avoir la chance d’y assister.
L’île est également connue pour ses nombreux matsuri, ces festivals auxquels assistent une grande majorité des habitants. Le plus renommé ? Le festival de la terre, organisé chaque année à la mi-août et ce, depuis 1988. Aux manettes, Kodô, un groupe de taiko (des tambours japonais) dont les membres sont originaires de l’île. Pendant trois jours, la fête bat son plein aux alentours de la ville portuaire d’Ogi. Un festival incontournable, que le gouvernement japonais a d’ailleurs promu en 2009 au rang de “festival de musique le plus important du Japon pour sa contribution notable à la promotion de la culture traditionnelle japonaise et de la communauté locale.”
Des vestiges de mines d’or
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Sado, en plus de ses paysages sauvages et de sa culture locale riche, était, jusqu’à la fin des années 80, une terre d’extraction d’or. Ces mines, fermées depuis trente ans, sont aujourd’hui ouvertes en partie à la visite, notamment dans la ville d’Aikawa. On peut également pénétrer dans la centrale et l’usine de flottation de Kitazawa.
Dernière précision : pour se rendre sur l’île, il vous faudra emprunter un ferry lors d’une traversée de 45 km, au départ de Niigata ou de Joetsu, et pour un voyage de 2h30. Le meilleur moyen pour découvrir Sado ? La voiture, qui vous permet de vous rendre dans les moindres recoins de l’île très simplement. Pour ceux ne pouvant pas louer un véhicule sur place, reste le bus, l’île étant desservie par treize lignes, qui quadrillent parfaitement le territoire. En basse saison, certains arrêts ne sont pas desservis, il est donc nécessaire d’être vigilant lorsque vous organisez vos déplacements. Enfin, pour les plus sportifs, Sado s’explore très bien à vélo.
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